Les attaques armées d’envergure qui ont visé vendredi l’état-major général des armées du Burkina Faso et les locaux de l’ambassade de France à Ouagadougou, ont fait au moins une demi-douzaine de morts, dont sept parmi les forces de l’ordre.
Le gouvernement burkinabé parle d’au moins six assaillants « neutralisés » dans cette attaque, au cours de laquelle l’état-major des forces armées burkinabè a été touché par une forte explosion. Aucune précision n’a été donnée sur les assaillants, mais il s’agirait probablement de djihadistes membres de l’un des groupes islamistes armés qui pullulent dans le Sahel, d’après les observateurs.
En milieu de journée, des colonnes de fumées étaient visibles au-dessus du siège de l’état-major des forces armées burkinabè. Le Service d’information du gouvernement (SIG) burkinabé a diffusé un communiqué dans lequel le gouvernement « invite la population au calme et à éviter les zones de tirs ».
A Paris, Jean-Yves Le Drian, le ministre français de l’Europe et des affaires étrangères, a confirmé que l’ambassade de France à Ouagadougou avait fait l’objet, avec «d’autres lieux», d’attaques dans la matinée.
« Les forces de sécurité burkinabè sont mobilisées contre les assaillants, avec le soutien des forces chargées de la sécurité de notre ambassade». «Une cellule interministérielle de crise a été immédiatement mise en place au Quai d’Orsay», a souligné le chef de la diplomatie française.
Le bilan définitif de ces attaques n’a pas encore été dévoilé, mais cette nouvelle offensive des groupes armés au cœur de Ouagadougou, illustre la volonté des djihadistes de défier les pays de la région qui ont constitué le G5 Sahel et obtenu le soutien de la communauté internationale.