La mission de l’ONU en Centrafrique, MINUSCA, a fermement condamné les attaques menées mardi à Tagbara (Centre) par des milices anti-Balaka, faisant 21 morts parmi les civils, ainsi qu’un Casque bleu mauritanien, dans un nouvel accès de violence qui illustre la persistance de la menace des groupes armés dans l’intérieur du pays.
Une base de la MINUSCA à Tagbara a été violemment attaquée dans la nuit du 2 au 3 avril par des éléments des milices chrétiennes anti-Balaka. Après plusieurs heures d’échanges de tirs, un Casque bleu du contingent mauritanien de la force onusienne a été tué, 11 autres blessés et au moins 22 assaillants ont été éliminés, selon un communiqué de la mission.
Le lendemain matin, les Casques bleus ont fait une découverte macabre près d’une église du village, où les corps de 21 civils gisaient. Parmi ces morts figurent 4 femmes et 4 enfants. Les malheureux ont été massacrés à la machette. « Rien ne pourrait justifier de tels actes qui peuvent être considérés comme des crimes de guerre », affirme la MINUSCA.
D’autre part, la mission onusienne précise que les Casques bleus basés à Tagbara sont intervenus « pacifiquement », dans la soirée du lundi 2 avril, auprès des milices à majorité musulmanes de l’UPC (l’Union pour la paix en Centrafrique, ex-Seleka), pour libérer 23 civils, dont 13 femmes et 3 enfants.