Le Président du Nigeria Muhammadu Buhari a officiellement annoncé lundi son intention de briguer un second mandat lors des élections présidentielles de 2019.
Le président compte obtenir l’investiture de son parti All Progressive Congress (APC) en prévision du scrutin présidentiel de février 2019. Toutefois, cette investiture risque d’être dure à obtenir, sachant que M. Buhari est loin de faire l’unanimité tant dans l’opposition qu’au sein de son propre parti politique.
Plusieurs voix s’élèvent en effet pour dénoncer son état de santé « bancal ». Le président nigérian, âgé de 75 ans, avait passé en 2017 plus de cinq mois à Londres pour se faire soigner.
Certains de ses adversaires l’accusent souvent d’être inapte au travail. L’annonce de sa candidature à la présidentielle risque donc de créer un débat houleux au sein de la classe politique nigériane.
Autre critique adressée à Buhari, son incapacité à venir à bout de Boko Haram, dont la défaite avait été l’une des promesses de campagne du chef de l’État nigérian en mas 2015.
Aujourd’hui bien qu’affaibli, le groupe islamiste armé continue de mener régulièrement des attaques terroristes, aussi bien dans le Nord-est du Nigeria que dans les pays limitrophes du Lac Tchad, Cameroun et Tchad notamment.
Mais, le principal atout du président Buhari demeure son intégrité politique et son incorruptibilité, des qualités que son entourage tente de mettre en avant en prévision de la future bataille pour la présidence.