Comme en réponse au président Muhammadu Buhari qui, depuis Washington où il a rencontré le président américain Donald Trump, a promis de tout faire pour éradiquer Boko Haram, le groupe islamiste a durement frappé mardi, faisant quelque 70 morts dans un double attentat contre un marché et une mosquée de Mubi, ville du Nord Est du Nigeria.
Une première explosion a eu lieu lors de la prière de l’après midi dans une mosquée très fréquentée de la ville, et tandis que les fidèles s’enfuyaient, une deuxième explosion terroriste les a fauchés dans un marché à proximité, dans l’une des pires attaques de ces dernières années à Mubi.
Les opérations terroristes du mouvement djihadiste sont devenues plus sophistiquées. Le mode opératoire a en effet muté, passant d’assauts massifs à des attentats kamikazes minutieusement préparés.
Depuis 2009, date à partir de laquelle l’organisation extrémiste Boko Haram a commencé a faire parler d’elle, plus de 20 000 personnes ont été tuées au Nigeria et dans la région du Lac Tchad. Le conflit qui ravage cette région peuplée, a par ailleurs fait fuir quelque 2,6 millions de personnes.
Boko Haram, dirigé par Abu Bakar Shekau, tente d’imposer par la force un califat islamiste régional qui englobe une partie des territoires du Tchad, du Niger, du Nigeria et du Cameroun.