La capitale centrafricaine a été le théâtre mardi de violents affrontements entre les forces de sécurité intérieure et des membres du groupe armé « Force » près du quartier musulman du PK5, qui ont fait au moins 16 morts et une centaine de blessés.
Les intenses échanges de tirs entre les forces de sécurité et les rebelles armés ont eu lieu à l’heure de la messe du dimanche près de l’Eglise Notre-Dame de Fatima, à Bangui. Les éléments de la milice armée dénommée « Force » auraient ouvert le feu sur les civils chrétiens suite à l’arrestation par les autorités d’un des leurs.
De leur côté, de nombreux chrétiens de la ville se sont rassemblés et ont attaqué une mosquée, qui a été incendiée par les manifestants. Dans le mouvement de colère, deux civils musulmans sont morts lynchés par la foule.
L’ONU, l’Union Africaine et plusieurs capitales ont vivement condamné ces attaques contre l’église de Fatima et la mosquée de Lakounga, qui ne font qu’alimenter les ressentiments communautaire en Centrafrique. De son côté, la Minusca a fait état d’agressions contre deux membres de la mission onusienne.
La Centrafrique en proie à une guerre civile qui perdure depuis le renversement du régime du président François Bozizé en 2013, ne voit pas le bout du tunnel.
Malgré une intense médiation de la communauté internationale, des groupes rebelles armés contrôlent encore une bonne partie du territoire. La Minusca, qui souffre d’un manques d’effectifs et de moyens, devrait bientôt envoyer quelque 450 nouveaux Casques bleus sur le terrain.