Les autorités du Kenya ont annoncé mercredi que cinq officiers de la Police Paramilitaire ont été tués et trois autres grièvement blessés, lorsque leur véhicule à roulé sur un engin explosif artisanal dans le Nord du pays, près de la frontière avec la Somalie.
Cet incident meurtrier a eu lieu lors d’une patrouille de routine effectuée par les paramilitaires dans cette zone jouxtant la frontière somalienne.
Même si aucune revendication n’a été faite jusqu’à présent, les soupçons s’orientent principalement vers les Shebab, le mouvement djihadiste somalien qui a déjà mené de nombreuses actions terroristes au Kenya.
Au cours des derniers mois, les Shebab ont subi de lourdes pertes sous les coups de boutoir de l’Africom et des forces africaines en Somalie, dont l’armée kényane constitue l’ossature.
En début de semaine, 27 islamistes extrémistes ont été tués dans un raid aérien mené par le commandement américain en Afrique contre un campement clandestin des Shebab.
L’attaque de mercredi pourrait donc être une vengeance des Shebab contre les forces étrangères présentes en Somalie, et particulièrement les forces kényanes.
Depuis 2011, date de l’intervention du Kenya en Somalie dans le cadre de la coalition africaine pour lutter contre les Shebab, les islamistes armés somaliens ciblent à la fois les civils et les militaires kényans.