Une semaine à peine après avoir écarté du pouvoir le puissant patron de la police, Abdelghani Hamel, le clan proche du président Bouteflika a limogé mercredi le chef de la gendarmerie nationale, le Général Major Mena Nouba, dans une guerre sournoise que se livrent les clans opposés à l’approche de l’élection présidentielle de 2019.
Un communiqué officiel du ministère de la Défense algérien est venu confirmer cette annonce. Dans la foulée, un décret présidentiel a nommé commandant de la gendarmerie nationale, le Général Ghali Belekcir en succession au Général major déchu.
Les observateurs inscrivent ces limogeages successifs dans la droite ligne d’une purge progressive lancée, depuis trois ans, par les proches du président Abdelaziz Bouteflika, qui ne s’est plus exprimé en public depuis l’AVC dont il a été victime en 2013, et qui le maintient cloué depuis dans un fauteuil roulant.
Régulièrement, les grands titres des journaux algériens relatent les limogeages de hauts gradés dans un pays où l’armée représente la plaque-tournante du régime en place. Cette tendance prend de l’ampleur à l’approche de l’échéance des élections présidentielles de 2019.
Alors que les leaders du FLN, le parti au pouvoir en Algérie, font tout pour une nouvelle candidature du président Bouteflika en 2019 en dépit de sa maladie, des généraux influents s’y opposent catégoriquement. Une situation qui alimente un guerre silencieuse entre armée et clan présidentiel dont les limogeages ne sont que la face visible.