La décision de placer le chef d’état-major adjoint mauritanien, le général Hanena Ould Sidi, à la tête de la force du G5 Sahel en remplacement du général malien Didier Dacko, est la conséquence des résultats médiocres enregistrés par ce dernier, surtout après l’attaque djihadiste contre le QG de la force antiterroriste, fin juin dernier à Sevaré (Centre du Mali).
Hanena Ould Sidi a fait ses preuves dans la lutte contre les djihadistes menée au cours des dernières années en Mauritanie, et sa nomination a été complétée par le remplacement de l’adjoint du chef de la Force. Désormais, ce sera le Colonel-major burkinabé Yaya Séré qui occupera ce poste sensible.
Lancée à la fin de 2017, la force du G5-Sahel qui regroupe des unités des armées du Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Tchad, n’a pas encore réussi à convaincre par des résultats concrets.
Les inquiétudes sur l’efficacité du commandement de la force régionale s’étaient exacerbées le 29 juin, avec l’attaque d’un groupe djihadiste contre le quartier général de la force, faisant plusieurs morts.
La France, dont la mission militaire Barkhane est toujours en première ligne de la lutte antiterroriste au sahel, avait exprimé de fortes appréhensions à ce sujet.
Réunis en urgence, les dirigeants des cinq pays formant la coalition militaire avaient dès lors décidé d’opérer un changement à la tête de la force anti-djihadiste régionale en cooptant le Mauritanien Hanena Ould Sidi.