Les autorités algériennes ont procédé à de nouvelles expulsions massives de migrants subsahariens, forcés de marcher dans le désert la semaine passée, dans des opérations qui attisent les tensions avec les pays voisins comme le Niger, forcés d’accepter les migrants refoulés et qui sont issus de plusieurs pays africains.
En l’espace de quelques jours, le Niger a été obligé d’accueillir quelques 600 migrants expulsés par les autorités algériennes dans des conditions difficiles. L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a confirmé le chiffre, en dénonçant le mode opératoire d’Alger.
Les migrants parmi lesquels figurent souvent des femmes et des enfants, doivent parcourir des dizaines de kilomètres dans le désert du Sahara avant d’être secourus. Certains y ont perdu la vie, d’après les témoignages des survivants.
Cette opération de refoulement de migrants clandestins n’est pas la première du genre. Depuis le début de l’année 2018, l’OIM a déjà mené 18 opérations de sauvetage en plein désert, à la frontière avec l’Algérie. Quelque 3 000 personnes ont été ramenées dans les centres d’accueil pour migrants basés au Niger. Toutefois, une partie de ces migrants refoulés par l’Algérie se perdent et meurent dans le désert.
Malgré les nombreuses relances de la communauté internationale pour qu’Alger révise sa politique migratoire, Alger continue ses expulsions à sa frontière Sud. Les relations du Mali et du Niger avec l’Algérie connaissent une tension certaine à cause de ces expulsions qualifiées de « brutales ».