En Mauritanie, les résultats provisoires du vote du week-end dernier pour élire des représentants au parlement, aux conseils régionaux et municipaux doivent être publiés ce mardi, alors que les premières tendances sont favorables au parti au pouvoir, l’Union pour la République (UPR), suivi du parti de l’opposition islamiste Tawassoul.
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) doit publier les premiers résultats provisoires d’un scrutin considéré comme un test pour l’UPR, à un an de l’élection présidentielle de 2019. Car le président Mohamed Ould Abdelaziz est soupçonné par l’opposition de chercher à briguer un troisième mandat l’année prochaine, malgré les assurances données par le chef de l’État.
Dès lundi, la coalition de six partis de l’opposition a revendiqué des percées importantes, particulièrement dans la capitale Nouakchott, où plusieurs candidats de l’UPR auraient été mis en ballottage dans la plupart des communes. « Nous sommes en tête dans presque trois communes parmi les huit », a déclaré Mohamed Jemil Ould Mansour, tête de liste de la coalition pour la direction du Conseil régional de la capitale et ancien président de Tawassoul.
De son côté, le vice président du parti d’opposition UFP, (Union des forces de progrès), Gourmo Abdoul, l’un des candidats de l’opposition au Parlement assure que « le pouvoir va dans tous les cas au deuxième tour dans la plupart des villes », dont Nouadhibou et Zouerate.
Le taux de participation est également un test pour ces élections où quelque 1,4 million d’électeurs mauritaniens étaient appelés à élire un nouveau parlement de 159 sièges, 13 conseils régionaux et 219 conseils municipaux. Et si plusieurs mauritaniens ont boycotté le scrutin, en revanche de nombreux sahraouis des camps de Tindouf, contrôlés par le polisario en Algérie, ont fait le déplacement pour aller voter en Mauritanie, dont ils disposent de la nationalité.