Le coordinateur humanitaire de l’ONU au Nigeria, Edward Kallon, a exprimé les graves préoccupations des Nations unies après les attaques répétées menées par le groupe djihadiste Boko Haram, dans le nord-est du Nigeria, et qui ont fait plusieurs dizaines de morts dernièrement.
Edward Kallon a appelé le gouvernement du Nigeria, et plus particulièrement les autorités de l’État de Kaduna, à mener des enquêtes approfondies sur la mort de plus d’une cinquantaine de civils au cours d’affrontements, la semaine dernière, dans la région de Kasuwan Magani.
Les forces de sécurité doivent renforcer leur action contre les terroristes et déployer plus de moyens pour protéger les civils, a insisté l’émissaire onusien.
Par ailleurs, l’assassinat, le 15 octobre par des éléments du groupe terroriste, d’une sage-femme qu’ils avaient enlevée en mars dernier, a provoqué un vif émoi dans le pays.
La sage-femme, Hauwa Liman, 24 ans, travaillait dans un hôpital qui reçoit le soutien du CICR, dans l’Etat de Borno. Situé dans le nord-est du Nigeria, le Borno est l’épicentre de l’insurrection du groupe islamiste armé.
Les victimes des violences terroristes depuis le déclenchement de l’insurrection de Boko Haram en 2009, se comptent par dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés, essentiellement dans le nord-est du Nigeria.
Boko Haram a étendu ses opérations terroristes à d’autres pays de la région du Lac Tchad, où elle mène régulièrement des attaques notamment contre des civils au Cameroun, au Niger et au Tchad.