L’armée malienne et la force française Barkhane ont frappé un grand coup avec l’opération antiterroriste conjointe de vendredi, qui s’est soldée par la mort du chef jihadiste Amadou Koufa et d’une trentaine de terroristes dans le centre du Mali, déstabilisé depuis plusieurs mois par les groupes armés sévissant au Sahel.
La mort de Amadou Koufa, chef de la Katiba d’Ansar Dine du Macina est importante à plus d’un titre, estiment les observateurs. Du fait d’abord que Amadou Koufa est un proche de Iyad ag Ghali, chef du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) et ex-rebelle touareg malien.
Dans une vidéo diffusée courant novembre, Amadou Koufa se tenait aux côtés de Iyad Ag Ghaly et de l’Algérien Djamel Okacha, alias Yahia Aboul Hammam, dirigeant d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). En tant que voix djihadiste influente dans le centre du Mali, Amadou Koufa appelait son ethnie peule à s’engager dans la lutte armée en tant de djihad.
L’opération est ensuite significative de par l’ampleur des moyens engagés dans cette attaque conjointe, dont l’impact positif est de nature à remonter le moral des forces antiterroristes présentes au Mali.
Commentant cette opération conjointe franco-malienne, la ministre française des Armées Florence Parly, s’est félicitée d’une « action d’ampleur, complexe et audacieuse ». Si le chemin de la lutte antiterroriste est encore long, cette opération a le mérite de révéler les points de faiblesse des groupes djihadistes et de les mettre sur la défensive, au moins momentanément.