Six civils, dont quatre femmes, ont été tués le mercredi 18 décembre dans le centre du Mali lorsque le véhicule dans lequel ils se trouvaient a sauté sur un engin explosif, ont annoncé des médias citant des élus locaux.
La route où l’attaque s’est produite est régulièrement visée par des attaques à l’engin explosif improvisé imputées aux terroristes. Il y a un mois, trois militaires maliens avaient péri dans une de ces attaques près de Boni. « Le véhicule de transport en commun venait de Bamako pour la localité de Boni. Arrivé à Douentza, le véhicule a pris la direction de Boni. Trente kilomètres après Douentza, le véhicule a sauté sur une mine », a déclaré un élu de la région qui s’est rendu sur les lieux, cité par l’agence AFP.
« Il y a eu six morts dont quatre femmes. Il y a eu aussi six blessés », a indiqué cet élu ajoutant que « le véhicule transportait également beaucoup de marchandises ».
« C’est sûrement une mine posée par les terroristes », a estimé la même source, en référence aux groupes terroristes armés. Un autre élu de la région a confirmé le nombre de victimes, en précisant que parmi elles, il y avait un bébé.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes armés liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion.
Les terroristes en ont été en grande partie chassés ou dispersés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire, qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les terroristes, dont l’application accumule les retards.
Depuis, les violences djihadistes ont non seulement persisté, mais se sont propagées du nord vers le centre et le sud du Mali, et le phénomène déborde sur le Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires.