Burkina Faso : développement des populations vulnérables

Le Burkina Faso mettra en œuvre un plan d’urgence d’une valeur de 27,8 milliards F CFA en faveur des populations vulnérables aux perturbations de la saison des pluies, a annoncé le porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou.

Parmi les actions à mener dans ce cadre, figurent l’assistance alimentaire, un soutien à la production agricole et animale, un appui dans l’approvisionnement en eau et une prise en charge des enfants de moins de 5 ans.

Le plan d’urgence, qui sera déployé sur la période juin-août, devrait notamment impacter près de 3,7 millions de personnes réparties dans les régions du Sahel, du Nord et du Centre-Nord.

La Banque africaine de développement (BAD), la Banque mondiale (BM) et le Fonds international de développement agricole (FIDA) ont financé plusieurs projets de développement au Burkina Faso et à l’échelle régionale.

Selon le ministère burkinabè de l’Economie et des Finances, au 28 février 2019, le portefeuille actif des trois partenaires techniques et financiers se chiffrait à 1 787, 033 milliards de Francs CFA contre un montant global de 1 327, 387 milliards de F CFA lors de la revue conjointe de novembre 2017. Ce sont au total, 45 projets et programmes, dont 34 nationaux et 11 régionaux. Il s’agit notamment de 27 projets financés par la BM, 16 par la BAD et deux par le FIDA.

Quant aux taux de décaissements, ils s’établissaient à 41,4% pour la BM contre 45,7% précédemment; 46,42% pour la BAD contre 42% à la précédente revue conjointe et 25,6% pour le FIDA contre 16,37 % en 2017.

La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé qu’elle va injecter près de 400 milliards de F CFA (plus de 610 millions d’euros) au Burkina Faso, en majorité dans des projets d’infrastructures.

Il s’agit d’un portefeuille d’une valeur de près 400 milliards de Francs CFA, avec une grande prépondérance pour les projets d’infrastructures, notamment celui relatif aux routes qui bénéficie de plus de 53% dudit portefeuille, a indiqué la Directrice générale pour l’Afrique de l’Ouest du groupe de la BAD, Marie Laure Akin Olugbadé.

A mars 2018, les investissements de la BAD dans les différents secteurs de développement au Burkina Faso s’élèvent à près de 350 milliards de F CFA. A cette date, 38% de ce montant ont été décaissés, soit près de 139 milliards de F CFA.

Dans le secteur du tourisme, le président de la Fédération des organisations patronales du tourisme et de l’hôtellerie du Burkina Faso, Pierre Célestin Zoungrana, a déclaré que les recettes générées en 2017 par le secteur touristique s’élevaient à 67 milliards de F CFA.

Il a également rappelé qu’environ 500 000 touristes ont visité le Burkina Faso pendant la même année, malgré le contexte sécuritaire qui ne semble pas arranger les affaires.

Par ailleurs, une nouvelle lampe solaire fabriquée au Burkina Faso par une société locale est désormais disponible sur le marché. Il s’agit de la société « Lagazel », qui a ouvert la première usine de fabrication de lampes et kits solaires certifiés Lighting Global, en collaboration avec CB ENERGIE, une entreprise qui fournit et installe des équipements solaires au Burkina Faso.

Ainsi, 60 000 lampes solaires ont été fabriquées par la société qui propose plusieurs modèles de lampes solaires Kalo pour l’éclairage. Au Burkina Faso, plus de 80% de la population n’a pas accès à l’électricité, notamment en zone rurale, selon le ministère de l’Energie.

D’autre part, à compter du 30 mars dernier, la société Daikin Burkina a mis à la disposition des Burkinabè des climatiseurs économiques et écologiques. Daikin est une marque japonaise, numéro 1 mondial de la climatisation à haute efficacité énergétique, avec une expérience de 90 ans.

Selon le PDG de Daikin Burkina, Boureima Nanema, ces climatiseurs permettent d’économiser jusqu’à 80% d’énergie par rapport aux autres qui sont sur le marché et disposent d’une carte intégrée qui jauge la demande énergétique.

« Nous œuvrons à aider le gouvernement dans la promotion des équipements à haute efficacité énergétique. L’énergie étant rare de nos jours, il est nécessaire que nous travaillions de jour comme de nuit pour accompagner l’Exécutif dans cette politique », a-t-il relevé.