Plus de 150 enfants ont été tués lors d’attaques au Mali pendant le premier semestre 2019, alors que 377.000 mineurs ont besoin d’une protection, a indiqué le Fonds des Nations unis pour l’Enfance (Unicef).
« Le nombre de violations graves commises contre les enfants au Mali a fortement augmenté en 2019 », a mis en garde l’Unicef dans un communiqué publié mardi.
« Le recrutement et l’utilisation d’enfants dans les groupes armés ont doublé par rapport à la même période en 2018 et plus de 900 écoles restent fermées en raison de l’insécurité », selon le communiqué.
Dans un rapport d’enquête publié la semaine dernière, la mission de l’ONU au Mali (Minusma) avait indiqué que 22 enfants âgés de un an à 12 ans (11 filles et 11 garçons) figuraient parmi les 35 personnes tuées lors de l’attaque perpétrée le 9 juin dernier contre le village dogon de Sobane Da, dont la plupart étaient mortes brûlées ou asphyxiées à l’intérieur de leur habitation.
« Au fur et à mesure que la violence se propage au Mali, les enfants courent un risque croissant d’être tués, blessés et recrutés dans des groupes armés », a déclaré la directrice exécutive de l’Unicef, Henrietta Fore, citée dans le communiqué.
La multiplication des attaques dans le centre a également entraîné la « mutilation d’enfants, leur déplacement et leur séparation d’avec leur famille, ainsi que leur exposition à la violence sexuelle et à des traumatismes psychologiques », selon l’Unicef.
« Il est estimé que plus de 377.000 enfants ont actuellement besoin d’une assistance en matière de protection au Mali », ajoute l’agence de l’ONU, soulignant qu’elle aurait besoin de quatre millions de dollars en 2019 pour répondre aux besoins de protection des femmes et des enfants au Mali.