RDC: trois militaires tués et une dizaine de personnes enlevées

Trois militaires ont été tués dans des accrochages avec des milices en Ituri (nord-est de la République démocratique du Congo), a indiqué samedi l’armée, qui a aussi annoncé un changement d’Etat-major dans la région voisine de Beni touchée par les milices et Ebola. 

L’armée congolaise affirme avoir perdu trois militaires et « neutralisé » 20 miliciens dans la nuit de vendredi à samedi en territoire de Djugu. Dans cette partie nord de l’Ituri, des dizaines de personnes ont été tuées en juin et des milliers d’autres ont pris la fuite en raison des violences attribuée à une milice dénommée « Ngudjolo ».

Une guerre intercommunautaire avait fait des dizaines de milliers de morts en Ituri entre 1999 et 2003. 

Dans la province voisine du Nord-Kivu, l’armée a annoncé un changement à la tête du commandement de la zone de défense couvrant les territoires de Beni et Lubero. 

Le général de brigade Jacques Nduru a remplacé le Général-Major Marce Mbangu Mashita Marcel après quatre ans à la tête des opérations militaires dites « Sokola 1 » dans le grand Nord-Kivu. 

A Beni, l’armée congolaise est censée combattre, avec le soutien des Casques bleus des Nations unies, la milice des Forces démocratiques armées (ADF). 

En outre, une dizaine de personnes ont été également enlevées et des magasins pillés en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris vendredi de sources concordantes, dont l’une pointe la responsabilité des rebelles ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées (ADF).

Les faits se sont déroulés dans le territoire d’Irumu, dans le sud de l’Ituri près du Nord-Kivu, où sévissent les miliciens ougandais.

« Le bilan provisoire fait état de deux rebelles et un militaire blessés pendant les combats et de dizaines de personnes prises en otages », a indiqué le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée dans la région.

« Un rebelle ADF a été capturé avec son arme par la population et remis aux autorités militaires », a-t-il assuré.

Historiquement opposés au président ougandais Yoweri Museveni, les rebelles musulmans ougandais des ADF, réfugiés dans l’est de la RDC depuis les années 1990, sont les responsables présumés du massacre de plusieurs centaines de civils dans la région de Beni depuis octobre 2014.