Deux attaques, produites dans deux localités de la province du Sanmatenga, au nord du Burkina Faso, ont fait près de trente morts, ce dimanche 8 septembre, a rapporté le gouvernement.
Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou, a indiqué que « ce dimanche 8 septembre, un camion de transport a sauté sur un engin explosif improvisé sur l’axe Barsalogho-Guendbila dans la province du Sanmatenga. Le bilan provisoire fait état de quinze morts et de six blessés ».
La deuxième attaque a eu lieu à une cinquantaine de kilomètres de Barsalogho et a visé un convoi de vivres destiné aux populations de Kelbo et environnants. « Une attaque a été perpétrée par des terroristes ce dimanche contre un convoi de vivres sur l’axe Dablo-Kelbo. Cette attaque a entraîné le décès de quatorze civils et des dégâts matériels importants », a poursuivi le porte-parole.
Les vivres étaient escortés par les forces de défense et de sécurité qui ont dû s’arrêter à la commune de Dablo en raison du mauvais état des routes. « Face au mauvais état de la route, le contenu du camion a été transféré sur les tricycles pour leur destination finale », a expliqué une source sécuritaire. Ce sont ces tricycles qui ont été pris d’assaut par des individus armés.
Comme pour rassurer les organisations et les institutions intervenant dans l’action humanitaire, Dandjinou a déclaré, à leur attention, que « le gouvernement réitère sa disponibilité » à les « accompagner pour la réussite de leurs missions », et « mettra tout en œuvre pour que les convois humanitaires dans les zones touchées par les attaques terroristes se fassent sous escorte de sécurité ».
Par la même occasion, il a invité, au nom du gouvernement, « les populations et plus particulièrement les transporteurs à se conformer aux consignes de sécurité ».
Ces attaques ses sont produites à une semaine environ de l’ouverture d’un sommet exceptionnel des chefs d’Etat sur la sécurité dans la sous-région, devant avoir lieu le 14 septembre dans la capitale Ouagadougou.
Le Burkina Faso fait face à des groupes armés djihadistes depuis plus de quatre ans. D’abord concentrées dans le Nord, les attaques ont touché plusieurs autres zones à l’Est et à l’Ouest du pays, avec un bilan total de 570 morts déjà.