102 opposants, dont le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, principal rival du président Paul Biya à la présidentielle de 2018, ont été libérés avec l’arrêt des poursuites.
Devant les 102 opposants dont Kamato, la présidente de la Cour du tribunal militaire de Yaoundé a déclaré samedi que « le tribunal donne acte au Ministère public, constate l’arrêt des poursuites » et « ordonne leur mise en liberté s’ils ne sont pas détenus pour autre chose » que ce qui leur est reproché.
Le président camerounais Paul Biya avait annoncé, vendredi soir, au terme du « grand dialogue national », ouvert en début de semaine, l’arrêt des poursuites judiciaires contre « certains » responsables de l’opposition.
L’annonce du président Biya est intervenue le jour de la clôture du « grand dialogue national », convoqué pour résoudre la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays.
Le président camerounais avait annoncé jeudi la fin des poursuites et la libération de 333 personnes arrêtées dans le cadre de cette crise.
Agé de 65 ans, M. Kamto, professeur agrégé de droit et avocat au barreau de Paris, est arrivé 2ème lors de la présidentielle de 2018. Il a été arrêté, le 28 janvier, après de multiples marches de protestation contre la victoire de Paul Biya au dernier scrutin présidentiel.