Le président de Guinée-Bissau José Mario Vaz a annoncé lundi le limogeage avec effet immédiat du gouvernement en place.
Le Premier ministre, Aristide Gomes, dénonçait il y a quelques jours un projet de coup d’Etat. Et samedi les forces de l’ordre ont réprimé violemment une tentative de manifestation de l’opposition, faisant un mort et plusieurs blessés.
Les effets pratiques de cette décision sont incertains, mais elle semble de nature à compromettre la tenue de la présidentielle à la date prévue du 24 novembre, malgré l’insistance de la communauté internationale sur le respect du calendrier.
M. Vaz a terminé son mandat de cinq ans le 23 juin. Depuis lors, il est resté à la tête du pays mais a laissé la conduite des affaires au gouvernement qu’il a formé début juillet, jusqu’à la tenue de la présidentielle, à la suite d’une décision de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
La Cour suprême a validé douze candidatures à la présidentielle, dont celles de M. Vaz et de Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), qui dirigeait jusqu’à lundi le gouvernement provisoire essentiellement chargé de préparer l’élection.