Le parti burkinabè Front patriotique pour le renouveau (FPR, opposition) a été suspendu de toute activité pendant trois mois pour avoir porté atteinte à la loi régissant les formations politiques au Burkina Faso, d’après un arrêté ministériel publié ce mercredi 13 novembre.
« Les activités du parti politique dénommé Front patriotique pour le renouveau (FPR), sont suspendues (…) trois mois (…) au motif que les propos tenus par M. Aristide Ouédraogo, président du FPR, lors des déclarations publiques des 3 et 11 novembre portent atteinte » à la loi sur les partis politiques, souligne l’arrêté du ministre de l’Administration territoriale, Siméon Sawadogo.
La formation politique paye les frais des déclarations de son leader Aristide Ouédraogo qui a réclamé la « démission sans délai » du président Roch Marc Christian Kaboré et du gouvernement, arguant que la situation nationale est «simplement devenue exécrable » sur les plans économique, social et sécuritaire.
Le ministre a rappelé que, conformément à la loi, les partis doivent s’abstenir de « répandre des opinions ou d’encourager des actions qui, d’une manière ou d’une autre, portent atteinte à la souveraineté, à l’intégrité et à la sécurité du Burkina Faso ».
Suite à la mesure de suspension du FPR, parti affilié à la coalition CFOP-BF, l’opposition a convoqué, jeudi, une « rencontre d’urgence du Cadre de concertation » pour réfléchir sur la conduite à tenir, dont les détails n’ont pas encore été révélés.
Le Cadre de concertation est l’instance-pilote de la coalition CFOP-BF qui regroupe actuellement 25 formations politiques.