Le Burkina Faso a encore perdu des éléments de son armée ce jeudi dans deux nouvelles attaques simultanées attribuées à des terroristes, au moment même où une opération de ratissage est actuellement menée par les soldats appartenant aux «forces de sécurisation du Nord».
Les deux attaques se sont produites dans les localités de Kelbo et Namissiguima au nord du Burkina Faso, contre des détachements militaires. Trois soldats ont été tués, dont deux à Kelbo.
«Des motocyclettes et un pickup» ont été volés par les assaillants après ces attaques qui ont également occasionné «d’importants dégâts matériels», a ajouté une source sécuritaire.
Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est régulièrement le théâtre d’attaques djihadistes depuis début 2015. Le Nord et l’Est de son territoire sont particulièrement touchés et Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises.
En début de semaine, la France a mis à jour sa carte sécuritaire du Burkina Faso, faisant de la totalité du pays, une destination dangereuse. Sur la nouvelle carte établie par le ministère français des Affaires étrangères, toute la bande nord du pays à la frontière avec le Mali, ainsi que l’est, allant de Bogande à la frontière avec le Niger, est classée zone «formellement déconseillée» aux ressortissants français.
Le reste du pays, y compris la capitale Ouagadougou, est passé à l’orange et classé zone «déconseillée sauf pour raison impérative». En clair, c’est le Burkina Faso tout entier qui est fortement déconseillé par la France à ses ressortissants.