Sept membres de l’équipage composé de Sud-africains, Philippins, Serbes et Camerounais d’un navire employé par le géant américain du pétrole ExxonMobil ont été kidnappés mercredi par des pirates au large de la Guinée équatoriale, a annoncé vendredi Malabo.
L’enlèvement est survenu dans une zone considérée comme le nouvel épicentre de la piraterie maritime mondiale.
ExxonMobil a averti les autorités que le navire ravitailleur Warden, qu’il loue au fournisseur de services pétroliers Swire, a été « l’objet d’une attaque de pirates » dans les eaux territoriales de Malabo, a annoncé le ministère équato-guinéen des Hydrocarbures dans un communiqué. « Sur 15 membres de l’équipage, huit étaient cachés et sept ont été enlevés », selon ce communiqué, qui ne précise pas qui étaient les assaillants.
Le navire quittait le champ de pétrole offshore de Zafiro, à 12 milles nautiques des côtes équato-guinéennes, et a été attaqué alors qu’il se dirigeait vers Luba, une ville balnéaire du sud de l’île de Bioko, dans la partie insulaire de la Guinée équatoriale.
Le Golfe de Guinée, qui s’étend des côtes du Sénégal à celles de l’Angola en passant par celles du Nigeria, sur 5.700 km, est devenu ces dernières années un repaire de pirates et le nouvel épicentre de ce type d’attaques, pillages de navires et kidnappings contre rançons, ravissant la vedette au Golfe d’Aden.
Le 4 novembre, deux Philippins, un Grec et un Géorgien membres d’équipage d’un pétrolier battant pavillon grec avaient été enlevés au large de la capitale économique togolaise Lomé. Deux jours plus tôt, neuf marins philippins d’un cargo norvégien avaient été kidnappés en rade même du port de Cotonou, capitale économique du Bénin.
Et le 15 août, 17 marins philippins et ukrainiens avaient été emmenés par des pirates qui avaient attaqué deux navires commerciaux au mouillage au large de Douala, le grand port camerounais. Ils ont été libérés quelques semaines plus tard, selon le Bureau Maritime International (BMI) qui ne précise pas les conditions de leur libération.
Pour les neuf premiers mois de l’année, le golfe de Guinée a concentré 82% des enlèvements d’équipages dans le monde, selon le BMI. AFP.