Le premier procès en Angola visant un fils de l’ex-Chef de l’Etat, Jose Eduardo dos Santos, s’est ouvert ce lundi avec dans le box des accusés, Jose Filomeno Dos Santos, accusé de détournement de fonds publics et de blanchiment d’argent.
Ex-patron du Fonds d’investissement souverain angolais, Jose Filomeno dos Santos comparait à Luanda avec trois complices présumés, dont l’ancien gouverneur de la Banque centrale du pays, Valter Filipe da Silva.
La justice leur reproche d’avoir transféré illégalement 500 millions de dollars de la Banque centrale vers le compte londonien d’une agence du Crédit suisse, dans le cadre d’une fraude qui lui aurait permis, selon le parquet général, de détourner jusqu’à 1,5 milliard de dollars.
Cette tentative d’escroquerie dans le but de «s’enrichir personnellement avec l’argent de l’Etat», avait été maquillée en un plan qui devait permettre à l’Angola de bénéficier de 35 milliards de dollars de financements, selon l’acte d’accusation lu ce lundi à l’audience.
Accusations que les accusés nient, et l’avocat de l’ex-gouverneur de la Banque centrale, Sergio Raimundo, a même demandé l’audition de Jose Eduardo dos Santos dans ce procès. «Nous demandons à ce tribunal d’entendre comme témoin l’ancien président», a-t-il indiqué, arguant que son client avait agi «par obéissance à sa hiérarchie». Le tribunal ne s’est pas prononcé sur cette requête.
Après 38 années à la tête de l’Angola, Jose Eduardo dos Santos est accusé d’avoir mis l’économie du pays en coupe réglée au profit d’une poignée de proches, tandis que sa famille accuse aujourd’hui le gouvernement de son successeur de la persécuter.