Trois soldats nigérians ont été tués et huit autres blessés dans une attaque-suicide perpétrée par des jihadistes, lors d’affrontements dans le nord-est du Nigeria, ont indiqué mercredi des sources sécuritaires.
Un véhicule de l’armée a pris feu lorsqu’une voiture remplie d’explosifs a percuté un convoi routier mardi après-midi, lors de combats avec des insurgés de l’Etat Islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) à Monguno, à 135 kilomètres au nord de la capitale de l’Etat de Borno, Maiduguri.
Des dizaines de combattants de l’ISWAP à bord de pick-ups équipés de mitrailleuses ont assiégé Monguno, lançant plusieurs attaques simultanées.
Des civils voyageant dans des bus sous escorte militaire aux abords de la ville, ont été pris en embuscade à ce moment-là, selon des habitants qui ont assisté à la scène. De nombreux djihadistes ont été tués par des soldats qui ont repoussé l’attaque, selon ces témoins.
Des insurgés ont également pris d’assaut les locaux des organisations humanitaires postées dans la région, qui avaient été évacués avant l’attaque, selon des habitants.
L’ISWAP, une faction issue de Boko Haram, et ce groupe jihadiste, ont déjà attaqué à plusieurs reprises Monguno, près du lac Tchad.
Par ailleurs, deux Russes et un Indien, membres d’équipage d’un navire pétrolier kidnappés la semaine dernière par des pirates au large des côtes nigérianes, ont été libérés, a annoncé mercredi la marine nigériane.
Un des pirates a été arrêté au cours de l’opération du sauvetage qui a eu lieu tard dans la soirée de mardi.
Le 2 janvier, des hommes armés étaient montés à bord du dragueur de pétrole « MV Ambika », alors qu’il était amarré au large du delta du Niger. Outre ce kidnapping, les pirates avaient également tué quatre membres de la marine nigériane.