Au moins 14 personnes ont été tuées mercredi dans des affrontements entre forces de sécurité et rebelles dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo, près d’une route vitale pour l’approvisionnement de Kinshasa et ses dix millions d’habitants, selon de source officielle.
« A l’heure actuelle, il y a 14 morts et 3 blessés graves », a déclaré un responsable de la Direction générale des migrations (DGM), Lievain Mayala, à propos de ces affrontements provoqués par des adeptes de la secte Bundu Dia Kongo (BDK) à Songololo, le long de la RN1 entre Kinshasa et ses seuls débouchés maritimes, les ports de Matadi et de Boma. Deux policiers figureraient parmi les victimes, selon la même source.
Les violences ont commencé dans la nuit quand les forces de sécurité ont surpris les adeptes du BDK « en train de préparer un coup pour tuer l’administrateur du territoire » d’après la source de la DGM, qui contrôle le trafic des passagers entre Kinshasa et Matadi.
De même source, les BDK visaient également des « non-originaires » du Kongo-Central, c’est-à-dire des habitants originaires d’autres provinces de la RDC.
« Ayant appris cela, la population de Songololo est allée incendier l’église des BDK. A l’heure qu’il est, le calme est revenu mais un calme relatif, car la population craint les représailles de BDK dont certains ont fui dans la forêt », d’après l’agent de la DGM.
C’est le troisième épisode de violences en quelques jours autour de la Route Nationale 1, longue de quelque 350 km, entre Kinshasa et Matadi.
Sous les ordres de son gourou, l’ex-député Ne Muanda Nsemi, la secte Bundu Dia Kongo affirme vouloir reconstituer le royaume du Kongo tel qu’il existait au XVe siècle, avant la colonisation, de l’Angola au Gabon.