Le parquet de Libreville, la capitale du Gabon, a annoncé ce mercredi l’incarcération du maire de la capitale, Léandre Nzué, accusé de corruption et de détournements de fonds publics.
Le juge d’instruction a retenu une dizaine de chefs d’accusation contre le maire de Libreville élu en février 2019, dont «association de malfaiteurs, détournement de fonds publics, blanchiment de capitaux, extorsion de fonds, concussion, corruption passive et chantage».
Il a été placé sous mandat de dépôt, après deux jours de garde à vue, ainsi qu’un de ses collaborateurs, également inculpé. Un autre complice présumé a bénéficié de la libération provisoire.
La défense du maire Nzué plaide aussi pour sa libération provisoire, évoquant des raisons de santé. Mais le procureur de la République, André-Patrick Roponat, a estimé que l’accusé se porte bien.
Un rapport médical indiquant «un état général de santé normal de M. Nzué avait été établi par un médecin après 24 heures d’observation à l’hôpital», et le maire avait lui-même signé une «décharge» avant d’être amené au Tribunal pour être inculpé, a expliqué le procureur.
La lutte contre la corruption fait partie des nouvelles priorités de pouvoir d’Ali Bongo Ondimba, et la vaste opération main propre entamée depuis novembre 2019, a permis de débusquer plusieurs personnalités, à l’instar de Brice Laccruche Alihanga, ancien Directeur de cabinet de la Présidence.