L’ancien ministre de la Défense et des Anciens combattants, Bah N’Daw a été désigné président de transition du Mali hier lundi, par un comité mis en place par la junte au pouvoir depuis le putsch du 18 août. Il est censé officier comme chef de l’Etat pendant plusieurs mois avant un retour des civils au pouvoir.
L’annonce en a été faite à la télévision nationale par le chef du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), le colonel Assimi Goïta qui, pour sa part, devient vice-président de transition. La cérémonie de prestation de serment doit avoir lieu vendredi prochain.
Bah N’Daw était la seule proposition de la junte, ce qui explique en partie la rapidité des débats qui ont pris à peine une heure au collège chargé de nommer le président de transition pour prendre ces décisions lors d’une réunion tenue dans le camp militaire de Kati, dans la banlieue de Bamako.
Le nouveau chef de l’Etat devrait a priori satisfaire les exigences de la Cedeao, l’organisation régionale qui a placé le Mali sous sanctions depuis le coup d’Etat et exige que le pouvoir soit remis rapidement aux civils. Fort de son parcours militaire et de sa réputation, Bah N’Daw devrait également, faire preuve de rigidité pour s’entendre avec la junte.
Le colonel major à la retraite, Bah N’Daw Agé de 70 ans, fait partie de la 7ème promotion de l’école militaire interarmées de Kati. Il a reçu une formation au Mali, qu’il a complétée à l’école de Guerre en France et effectué un stage de pilote d’hélicoptère en Russie pour entamer ensuite sa carrière au sein de l’armée de l’Air malienne. Il a poursuivi sa carrière jusqu’à devenir chef d’Etat-major de l’armée de l’Air, puis directeur de l’Office des Anciens combattants de 2008 à 2012.
Il a été aide de camp de l’ancien président Moussa Traoré, décédé le 15 septembre dernier, avant de démissionner de ce poste, et il a été également chef d’état-major adjoint sous la présidence d’Alpha Oumar Konaré de 1992 à 2002.