La Commission éthiopienne des droits de l’Homme (EHRC) relève que le nombre de morts des ethnies Amhara et Wolkait, pourrait dépasser les 600 civils avec les personnes portées disparues, à Maikadra dans l’Etat régional du Tigray.
«Ce crime atroce commis contre des civils sans autre raison que leur appartenance ethnique est abominable», a déploré le responsable de l’EHRC, Daniel Bekele.
Le gouvernement fédéral a condamné ces atrocités qu’il a attribuées au Front de libération du peuple du Tigray (TPLF) à Maikadra.
Par ailleurs, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a appelé mercredi la communauté internationale à respecter le principe de non-intervention dans les affaires intérieures de son pays.
«Tout en tenant compte des préoccupations et des conseils de nos amis, nous rejetons toute ingérence dans nos affaires intérieures. Nous exhortons donc respectueusement la communauté internationale à s’abstenir de tout acte d’ingérence indésirable et à respecter les principes fondamentaux de non-intervention» dans les affaires intérieures des pays, a soutenu Abiy Ahmed.
L’appel du Premier ministre éthiopien à la communauté internationale intervient à la veille de la fin de l’ultimatum de 72 heures lancé aux responsables et forces des dissidents du TPLF pour qu’ils se rendent avant l’assaut final sur Mekelle, capitale de l’Etat régional du Tigray.
De leur côté, les dirigeants du TPLF ont rejeté cet ultimatum d’Abiy Ahmed, leur chef affirmant que ses forces continueront à se battre malgré la perte des grandes villes au profit de l’armée fédérale au cours des trois derniers jours.