L’Afrique du nord est très malade. Dans ce cas précis un diagnostic s’impose et en toute urgence. En effet, son corps est très touché et nécessite un traitement pas comme les autres à défaut la rechute sera inéluctable. Cette maladie peut provoquer de plus en plus des préjudices et des dégâts considérables s’il n’y a pas une vraie volonté de la contenir et juguler son expansion. Lorsqu’on s’intéresse à un phénomène, la première chose à faire est d’élucider ce qui l’engendre et l’incite à s’amplifier. Le terrorisme, ce cancer qui touche le Maghreb, peut contaminer par dissémination des pays éloignés. Cependant, les voies de propagation et les localisations des métastases dépendent de la nature et de l’origine du foyer de la cellule cancéreuse.
Un diagnostic des dernières opérations d’enlèvements et de séquestrations dans l’Afrique subsaharienne et le Sahel montre que le terrorisme est devenu corrélatif au séparatisme, lié à la propagande anarchiste. En l’occurrence, pour libérer ce corps de cette maladie, les principaux facteurs sous-jacents doivent être identifiés et résolus.
Le contentieux du Sahara continue d’occuper les esprits non seulement au Maghreb mais aussi partout dans les grandes capitales du monde. Cette question qui perdure il y a des lustres demeure n’en finit pas d’envenimer les relations entre Rabat et Alger. Le soutien et le patronage de l’Algérie au séparatiste du Polisario cloisonnent les rangs et ravivent la rivalité entre deux pays sensés, par le poids de l’histoire, d’être le couple moteur économique de l’Afrique du nord. L’intention de l’Algérie de créer, par tous les moyens, un état « lige » dans la région afin d’assouvir ces ambitions expansionnistes complique le dessein d’un devenir uniformisant l’enduit du Maghreb. La flambée des attentats terroristes dans la région laisse imaginer le pire des scénarios dans la région. Dès lors, l’enjeu est majeur : les pays du Maghreb ainsi que ceux limitrophes sont exposés, plus que jamais, aux activités terroristes d’Al-Qaïda et au courtage illicite d’armes sous tous ses aspects, aux bandes bien organisées, décidées à acheminer les stupéfiants au-delà de l’Afrique. Pour subventionner leurs activités terroristes outre les enlèvements des otages et les séquestrations des touristes étrangers, Al-Qaïda du Maghreb n’hésite naguère à taxer les coteries criminelles qui opèrent dans son sillage.
Les groupes terroristes dans le Sahel et l’Afrique subsaharienne infligent en ce moment beaucoup de souffrance et de préjudices physiques partout dans la région. Le séparatisme, face obscure des terroristes ayant des ambitions politiques, doit être combattu avec force et détermination car Il n’y aura pas de développement sans la sécurité et la stabilité de la région. L’engouement des démocraties en place à se rétablir et à se construire sur des bases solides ne doit pas être entravé par aucune forme d’anarchisme- séparatisme- c’est la condition sine qua none pour vaincre le terrorisme et la subversion.