Une rançon de 7 millions d’Euros et la libération de djihadistes détenus en France et en Mauritanie et comme cerise sur le gâteau, l’abrogation de la loi anti-Burqa (voile intégral) c’est ce qu’exigeraient nt les hommes d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) pour la libération des sept otages enlevés au Niger. Contactés peu après la diffusion de cette information il ya dix jours par la chaîne de télévision arabe Al-Arabiya, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner d’Orsay, a souhaité ne pas commenter -dans l’immédiat- les revendications formulées. Vingt quatre heures plus tard, le gouvernement français revenait à la charge pour affirmer n’avoir reçu aucune revendication des ravisseurs. L’information rapportée par Al Arabiya a été ainsi démentie il ya une semaine par le Quai d’Orsay.
Néanmoins, les dirigeants français ont réitéré leur disposition à négocier avec AQMIpour la libération des otages, dont fait partie une seule femme, Françoise Larribe. Celle-ci qui souffrirait d’un cancer, avait subi une chimiothérapie en France il y a peu de temps et aurait besoin de soins urgents, selon un intermédiaire nigérien, présent à Timétrine dans le nord-est du Mali. Le même intermédiaire aurait rassuré les Français, affirmant que les ravisseurs étaient ouverts à toutes négociations et feraient bientôt connaître leurs revendications, avant de conclure que deux de ses contacts parlant au nom des ravisseurs lui ont assuré que les otages sont en vie et étaient bien traités. Les cinq otages français en plus d’un Togolais et d’un Malgache, travaillaient pour le compte du groupe nucléaire français Areva. Ils avaient été kidnappés du15 au 16 septembre dernier de leurs domiciles sur le site d’une mine d’uranium qu’exploite Areva à Arlit (nord du Niger). Le flou quasi-total entoure encore cette affaire de prise d’otages. Les locataires du Quai d’Orsay, de l’Elysée et même les services de renseignement français, malgré le déploiement de moyens matériels, logistiques et humains considérables, ne parviennent toujours pas à avoir une idée précise sur la solution à adopter pour un dénouement de cette affaire sans pertes humaines. Les forces d’intervention spéciales de l’armée française dépêchées dans la région sont toutefois maintenues en état d’alerte maximale et sont prêtes à intervenir à tout moment.