Après la guerre médiatique lancée contre le Maroc, le chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Saïd Chengriha, passe à la vitesse supérieure en commanditant des attaques contre des camionneurs marocains, dont deux ont été tués samedi au Mali, alors que plusieurs indicateurs renvoient à la piste d’éléments du groupe séparatiste du polisario.
L’objectif du général Changriha, qui est désormais conseillé par le général Toufik, ancien chef des services du renseignement militaire DRS, est à l’évidence de faire peur aux routiers marocains et d’entraver le commerce par voie terrestre entre le Maroc et les pays d’Afrique subsaharienne.
Le modus operandi de l’attaque du week-end contre les camionneurs marocains à 300 km de Bamako, écarte la piste jihadiste aussi bien que celle des bandits. Les assaillants ont en effet quitté les lieux sans voler le moindre objet.
Selon le témoignage d’un convoi de passagers maliens, ces hommes armés qui parlaient l’arabe avec un accent sahraoui ou mélangé au français, certains étaient cagoulés et portaient des gilets pare-balle, et dans le groupe au moins deux personnes avaient en mains des appareils de communication, des talkies-walkies.
Aucun indice ne permet de mettre en cause le groupe terroriste Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS) de Adnane Abou Oualid Sahrawi, un ancien du polisario qui a prêté allégeance à Daech. En revanche, l’implication d’autres éléments du polisario et de la sécurité militaire algérienne est corroborée par un détail important: Les membres du groupe armé étaient cagoulés pour cacher leur identité ainsi que le langage utilisé entre eux.