Algérie: Pourquoi le général Chengriha fait appel à des militaires iraniens  

Plusieurs militaires iraniens se trouvent actuellement dans des bases de l’armée algérienne situées à quelques kilomètres des camps de Tindouf, dans le sillage de la course contre la montre engagée par le général Changriha afin de renforcer l’encadrement du polisario par le Hezbollah.

L’homme fort du régime algérien a décidé de se tourner vers le Hezbollah après avoir fait l’amer constat de l’impuissance du polisario face à l’armée marocaine. Said Chengriha est persuadé que le  groupe séparatiste est incapable de mener la stratégie de déstabilisation voulue par la junte militaire algérienne contre le Maroc. 

Cette impuissance du polisario a été amplifiée par les radars de surveillance qui viennent d’être installés par la Mauritanie près de Zouerat. Placés dans le Nord du pays en face des camps de Tindouf, ces radars vont verrouiller le territoire mauritanien et réduire à néant la marge de manœuvre dont disposaient les milices armées du front séparatiste. 

L’appel du général Chengriha à des cadres expérimentés du Hezbollah a d’abord pour objectif de renforcer les capacités du polisario dans les techniques de la guerre asymétrique. Le général compte sur le Hezbollah libanais et les milices iraniennes, qui ont acquis une grande expérience dans les confrontations avec l’armée israélienne dans le Sud du Liban et en Syrie. 

C’est sur cette expérience du Hezbollah, proche du régime iranien et qui est inscrit sur la liste des organisations terroristes, que compte le chef de la junte algérienne pour tenter d’inverser les débâcles successives du polisario face à l’armée marocaine. 

L’autre objectif du chef de la junte, c’est de maintenir  l’opinion algérienne sous une tension permanente de crise avec le Maroc, afin de continuer à museler le Hirak et le Mouvement d’Autonomie de la Kabylie (MAK). 

Si cette stratégie a réussi, jusqu’à présent, à contenir les manifestations du Hirak, le régime n’arrive  toujours pas à détourner l’attention des Algériens qui tiennent la junte au pouvoir pour responsable de la crise économique et sociale qui frappe le pays de plein fouet.