Pierre Legrand, Marc Ferret, Thierry Dol et Daniel Larribe, enlevés à Arlit, dans le nord du Niger par AQMI dans la nuit du 15 au 16 septembre 2010 ont fêté hier jeudi leur 700ème jour de captivité, alors que toujours rien ne présage une libération prochaine. Les familles des otages français, au nombre de six dans le Sahel, ont saisi l’occasion pour se faire entendre et sensibiliser à nouveau l’opinion publique.
Les familles des otages avaient jusqu’à présent décidé de se faire discrètes pour ne pas gêner les efforts de négociations du gouvernement français. Mais 700 jours après l’enlèvement de leurs proches, et avec le peu de résultats obtenus, elles ont décidé de réagir. A l’image de Pascale Robert, la mère de l’otage Pierre Legrand employé par Areva, le groupe nucléaire public français. Interrogée jeudi sur la radio RTL, elle assure que les familles ne comprennent pas la lenteur des négociations. Les entreprises qui employaient les otages affirment mettre tout en œuvre pour leur libération. De même pour l’actuel gouvernement, comme l’avait fait avant lui la présidence Sarkozy. Mais la situation dans le nord du Mali, zone qui a pratiquement été transformée en un Etat islamique, complique les choses. AQMI a vu le rapport de force tourner sensiblement en sa faveur et cela se ressent sur les négociations.
Sahara Medias, un site mauritanien d’informations en ligne avait publié une vidéo dans laquelle Philippe Verdon l’un des deux autres otages français enlevés le 24 novembre 2011 par AQMI à Hombori dans le nord-est du Mali, en appelait à une intervention de l’ancien président Nicolas Sarkozy. Il y mentionnait la disposition des extrémistes à négocier. L’information a été confirmée par Sahara Medias. Toutefois les négociations sont toujours au point mort. Le 15 septembre prochain, un rassemblement en faveur des otages sera organisé en France, au parc Tronchet de Meudon, dans les Hauts-de-Seine, la commune de résidence de l’un des otages.