Les forces de sécurité algériennes ont marque un joli coup. Un groupe de trois djihadistes, dont un émir d’Al qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), a été neutralisé le 15 août dernier au sud de l’Algérie. Pami le groupe se trouvait Necib Tayeb, alias Abderrahmane Abou Ishak Essoufi, un des proches d’Abdelmalek Droukdel, émir d’Aqmi, lui_même très recherché en Algérie. Tayeb a été intercepté au niveau d’un barrage dressé par une unité des forces spéciales de l’Armée algérienne (ANP) à l’entrée de la ville de Berriane dans le sud du pays, alors qu’il se rendait à bord d’un véhicule tout terrain au Nord du Mali, pour une mission spéciale dans le Sahel. Les trois Djihadistes ont été appréhendés à l’entrée de la vallée du M’zab, armés de trois pistolets automatiques ainsi qu’une documentation importante.
Necib Tayeb, l’un des plus anciens membres de l’organisation terroriste, préside la «commission juridique » de la nébuleuse terroriste Aqmi et est membre de son « conseil des notables».
Recherché depuis 1995, Necib Tayeb est l’un des bras droit du chef d’AQMI, Abdelmalek Droudkel, alias Abou Moussab Abdelwadoud, ancien membre du Groupe islamique armé (GIA) puis chef du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), rebaptisé en 2006, Al Qaïda au Maghreb Islamique.
Tayeb a été charge par Droudkel de se rendre au Sahel pour aplanir les différends l’opposant aux émirs du Sahel, les algériens Mokhtar Belmokhtar, Abdelhamid Abou Zeid et Nabil Abou Alkama. Les trois dirigeants d’Aqmi se livrent une bataille acerbe pour imposer leur leadership dans la bande du Sahel, au moment où Droudkel se trouve coincé dans le maquis au nord de l’Algérie.
Ce dernier, réfugié dans les montagnes de Kabylie en Algérie, contrôle de moins en moins la montée en puissance de ses deux lieutenants Belmokhtar et Abou Zeïd, actuellement maîtres du Nord-Mali avec les chefs d’autres groupes islamistes armés. Le premier garde le contrôle de la région de Gao et le second celle de Tombouctou. Chacun de ces émirs tente de grignoter un peu plus sur la zone d’influence de ses rivaux, sans se soucier des consignes et des appels de leur supposé chef national, Droudkel.
En tout cas, c’est un coup dur que vient d’encaisser le camp d’Abdelmalek Droukdel qui a déjà du mal à étendre son pouvoir au Sahel.