Cinq personnes ont été tuées, mercredi, par des membres du groupe Forces démocratiques alliées (ADF), dans une localité de l’est de la République démocratique du Congo près de la frontière avec l’Ouganda, selon des sources militaires.
« L’attaque de la commune de Bulungo par les ADF a eu lieu la nuit de mercredi. Après des affrontements avec l’armée, ils ont pris la fuite. Malheureusement ils ont exécuté cinq otages civils », a déclaré le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole de l’armée congolaise dans la région de Beni (Nord-Kivu, est).
« Côté ennemi, l’armée loyaliste a neutralisé deux terroristes et a récupéré une arme de guerre de type AK47 », a ajouté l’officier. « Pour l’instant, l’armée contrôle l’ensemble de la commune de Bulungo et demande à la population d’être calme ».
« Nos compatriotes ont été tués à la machette. L’alerte était déjà donnée depuis l’enlèvement de trois civils dans le village voisin de Mayele. Ces trois otages sont parmi les personnes tuées cette nuit », a indiqué Lewis Thembo, président de la société civile de Bulungo.
« Ce massacre a eu lieu à deux kilomètres d’une position des militaires ougandais », près de la frontière entre la RDC et de l’Ouganda où les armées des deux pays mènent des opérations conjointes contre les ADF, a regretté M. Thembo.
Le groupe des ADF est une branche de l’organisation État islamique (EI) en Afrique centrale (ISCAP). Les ADF sont accusés d’être à l’origine de plusieurs attaques et tueries de plusieurs milliers de civils dans la région.