La Guinée équatoriale a décidé de fermer lundi ses frontières terrestres avec le Cameroun et le Gabon pour « éviter l’infiltration de groupes » pouvant « déstabiliser » la campagne présidentielle qui débutera le 3 novembre, a-t-on indiqué de source officielle à Malabo.
« La frontière est fermée » depuis lundi matin, a souligné un membre de l’administration de la ville frontalière d’Ebebiyín, dans le nord-ouest du pays, cité par des médias.
Le 25 octobre dernier, le vice-président Teodorin Nguema Obiang avait justifié cette mesure « pour éviter l’infiltration de groupes qui peuvent tenter de déstabiliser la campagne », sans donner de date officielle de réouverture des frontières. Il a annoncé également que seuls les aéroports resteraient ouverts.
Initialement prévu en avril 2023, l’élection présidentielle a été avancé au 20 novembre par décret présidentiel, en même temps que les législatives, les sénatoriales et les municipales, pour regrouper des scrutins coûteux en pleine crise économique en raison notamment de « la guerre en Ukraine » et de la « pandémie de Covid ».
Deux candidats affronteront le 20 novembre le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, qui brigue un 6ème mandat.
Outre M. Teodoro Obiang du Parti Démocratique de Guinée Equatoriale (PDGE), et qui dirige le pays depuis 43 ans, Esono Ondo sera le candidat de la Convergence pour la Démocratie Sociale (CPDS), seul parti d’opposition qui ne soit pas interdit, et Buenaventura Monsuy Asumu celui du Parti de la Coalition Sociale démocrate (PCSD), jusqu’alors allié au PDGE dans les scrutins législatifs et municipaux.
Le PDGE détient 99 des 100 sièges à l’Assemblée nationale sortante et la totalité des 55 sièges du Sénat.