Une quarantaine d’unités de production d’électricité en Afrique du Sud sont tombées en panne, ce qui a nécessité d’imposer des coupures de courant drastiques pour protéger le système électrique national, a indiqué la société d’électricité publique « Eskom ».
« Une multitude de pannes ont exigé de mettre en œuvre des coupures de courant de phase 6 », a déclaré le chef de l’exploitation du groupe Eskom, Jan Oberholzer, lors d’un point de presse, ajoutant que près de 24.000 mégawatts d’électricité avaient été perdus au cours de cette période.
Le responsable a expliqué également que des mesures drastiques devaient être prises afin de reconstituer les réserves d’énergie qui avaient été utilisées par la compagnie pour compenser les pertes en capacité de production.
Par ailleurs, le PDG de « Eskom », Andre De Ruyter, a démissionné jeudi de ses fonctions sur fond d’aggravation de la crise de l’électricité en Afrique du Sud.
« M. De Ruyter a accepté de rester pour une période supplémentaire afin d’assurer la continuité pendant que nous lançons de toute urgence la recherche de son successeur. Son dernier jour à Eskom sera le 31 mars 2023 », a déclaré le président du conseil d’administration de la compagnie, Mpho Makwana.
Selon le ministre des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, « M. de Ruyter a porté un énorme fardeau au nom de l’Afrique du Sud » en assumant la direction de la compagnie publique qui fait face à d’énormes difficultés.
Pour sa part, la présidente de la commission des entreprises publiques au sein du Parlement, Khaya Magaxa, a souligné que M. de Ruyter n’a pas été en mesure de « résoudre l’aggravation du problème de délestage selon les délais qu’il avait donnés ».
La démission de Ruyter survient seulement trois semaines après que le directeur exécutif d’Eskom, Jan Oberholzer, a annoncé son intention de prendre sa retraite durant les premiers mois de l’année prochaine.
Par ailleurs, Eskom a accepté les démissions de son chef de génération, Philip Dukashe, du chef de génération par intérim, Rhulani Mathebula, ainsi que du directeur du nucléaire, Riedewaan Barkadien.
Le passage récent au niveau 6 sur 8 des coupures de courant est vécu par les Sud-africains et les entreprises comme un vrai cauchemar, suscitant colère et indignation dans un pays considéré comme l’un des plus industrialisés d’Afrique.