Le régime iranien des mollahs a ordonné pour mater les manifestations, l’exécution en public des civils arrêtés dans différentes régions du pays, qui manifestent pour la liberté et les droits humains.
Ces exécutions visent à « intimider » les iraniens afin qu’ils ne puissent « s’exprimer dans la rue et demander à vivre librement », a déclaré lundi la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock.
A part le pouvoir militaire du général Saïd Chengriha connu pour son soutien aveugle au régime de Téhéran, plusieurs pays occidentaux, ainsi que l’Union européenne et l’ONU, ont condamné les exécutions sommaires de manifestants anti-régime. Le Canada et la Grande-Bretagne ont imposé des sanctions à des personnalités iraniennes suite à cette répression.
Majidreza Rahnavard a été condamné à mort et pendu en public dans la ville de Machhad (nord-est), après un procès sommaire.
Il s’agit de la deuxième exécution liée à la contestation, après la pendaison, jeudi dernier, de Mohsen Shekari, un homme de 23 ans reconnu coupable d’avoir attaqué et blessé un paramilitaire.
« Majidreza Rahnavard a été condamné à mort sur la base d’aveux obtenus sous la contrainte, à l’issue d’une procédure grossièrement inéquitable et d’un procès-spectacle », a dénoncé Human Rights Watch.
Les manifestations secouent le pays depuis près de trois mois après la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédée après son arrestation par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique.
Au moins 458 personnes ont été tuées dans la répression des manifestations, selon un dernier bilan de l’IHR, et au moins 14.000 ont été arrêtées d’après l’ONU dont une dizaine sont condamnées à la peine capitale.