Algérie : Malaise dans l’armée algérienne du général Saïd Chengriha 

Depuis que le général Gaïd Ahmed Salah est décédé en décembre 2019, l’armée populaire nationale algérienne (ANP) connait une période mouvementée et controversée sous le commandement de l’actuel chef des armées, le général Saïd Chengriha.

Le limogeage de plusieurs officiers militaires de haut rang de l’ANP a suscité l’inquiétude des observateurs quant à un éventuel malaise qui règne au sein de l’institution militaire algérienne.

Ces limogeages sont perçus comme des signes de tensions de plus en plus fréquents dans les rangs de l’armée, colonne vertébrale du pouvoir en Algérie.

Après l’éjection  du général Abdelaziz Nouiouet Chouiter et son remplacement par le colonel Mahrez Djebiri à la tête de la direction centrale de la sécurité de l’Armée (DCSA), d’autres officiers se retrouvent dans la ligne de mire du général Chengriha, ce qui suscite des interrogations au sein de la grande muette.

Selon des informations fuitées du ministère de la défense, le colonel Habdidi Rabie et le capitaine Seddik Aboubaker, de la gendarmerie nationale, sont soupçonnés de critiquer les démarches du général Saïd Chanegriha.  

Toute personne militaire ou civile, en désaccord avec le chef de l’état major de l’armée nationale, le général Saïd Chengriha et son fils Chafik Chengriha, est évincée  de son poste ou emprisonnée pour divers motifs : trahison, abus de pouvoir et/ou corruption. 

Pour rappel, le Général Abdelaziz Nouiouet Chouiter a  été nommé à la tête de la DCSA le 7 septembre 2022, succédant  au Général Sid Ali Ould Zmirli, qui occupait le même poste depuis mars 2020.

Outre le renvoi du général-major Mohamed Kaidi qui était pressenti  pour le poste de chef d’état-major de l’armée algérienne, le général-major Mohamed Bachar a été en revanche expédié en prison.

Le général-major Saïd Chengriha avait annoncé également l’éviction ou l’arrestation de nombreux autres  hauts gradés de l’armée et la liste n’en finit pas, puisqu’il n’a de comptes à rendre à personne ni même au  président Abdelmadjid Tebboune. 

Pour des experts, ces limogeages sont liés à une lutte de pouvoir au sein de l’institution militaire ou à des règlements de comptes entre  officiers.

La situation en Algérie reste volatile et tout événement majeur au sein de l’ANP pourrait avoir des conséquences imprévisibles sur la stabilité du pays qui est déjà confronté à de graves difficultés d’ordre social et économique.