Deux officiers de la garde républicaine sont mis à la disposition du parquet militaire de Goma, après une fusillade ayant causé la mort de 43 adeptes d’une secte hostile aux Nations-Unies dans l’Est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris lundi de source officielle.
« A l’issue des auditions du Gouverneur militaire, des Commandants de la zone de défense, de la police. Des chefs de l’ANR (Agence nationale des renseignements) et de la DGM (Direction générale de migration, quelques responsables militaires ont été immédiatement déférés devant l’Auditorat (parquet) militaire », a déclaré à la presse le vice-Premier ministre, ministre de l’intérieur Peter Kazadi.
« Il s’agit du commandant de la brigade interarmées, le colonel Mike Mikombe de la Garde républicaine et du Commandant 19ème régiment, le colonel Bawili. Ils sont placés en détention et un procès sera organisé dans les heures qui viennent », a-t-il ajouté.
Vendredi, le chef de l’Etat s’était déclaré « consterner » et en « colère », après que les forces de sécurité ont tiré mercredi pour disperser des adeptes d’un groupe mystico-religieux qui en appelait au départ de la mission de l’ONU, des organisations humanitaires des Occidentaux et la force régionale est africaine, selon les explications des autorités locales. Le gouvernement a donné un bilan de 43 personnes tuées dont un policier « lapidé à mort » par ces adeptes qui avaient ensuite récupéré son arme.
Une délégation interministérielle, dépêchée au Nord-Kivu depuis samedi, vient de mettre sur pied une commission chargée d’identifier les victimes des incidents du 30 août dernier à Goma, d’après un communiqué du ministère de la Communication et médias.
Cette décision a été annoncée par M. Peter Kazadi qui conduit cette délégation gouvernementale ayant reçu une mission du Président Félix Tshisekedi de faire « toute la lumière » sur la fusillade meurtrière de Goma.
« Il est demandé aux familles ayant constaté la disparition d’un des leurs après les incidents malheureux survenus dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu en date du 30 août 2023, de passer dans les différents centres hospitaliers qui ont accueilli les victimes blessées ou décédées aux fins de les identifier et de prendre contact avec la Commission qui siège au Gouvernorat », a rapporté le communiqué du gouvernorat du Nord-Kivu.