Mali : Au moins 49 civils et 15 militaires tués dans deux attaques distinctes

Le gouvernement malien a annoncé que 64 personnes, dont 49 civils et 15 soldats, ont été tués hier jeudi au Mali dans deux attaques «terroristes » distinctes, ajoutant qu’un deuil national de trois jours est décrété dans tout le pas, à compter de ce vendredi 8 septembre.

Dans un communiqué, le gouvernement a précisé que les deux attaques ont visé le bateau «Tombouctou», de transport fluvial de passagers sur le fleuve Niger et «la position de l’armée à Bamba, dans la région de Gao, dans le nord du pays, sans toutefois détailler le nombre de personnes qui sont mortes respectivement dans chacune des attaques.

Sur les réseaux sociaux, l’armée malienne avait précisé que le bateau, de la compagnie publique malienne de navigation (Comanav) a été attaqué dans le secteur de Gourma-Rharous, entre Tombouctou et Gao. Le bateau, qui peut transporter environ 300 passagers, a été visé par « au moins trois roquettes tirées contre le moteur » du bateau.

Le gouvernement affirme que les deux attaques ont été revendiquées par le GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), alliance djihadiste affiliée à Al-Qaïda et que la riposte de l’armée a permis de « neutraliser une cinquantaine de terroristes ».

Le secteur de Bamba situé dans la région de Gao où a eu lieu la seconde attaque, est soumis depuis quelques semaines à une forte pression des groupes armés combattant l’Etat central de Bamako.

Ces attaques sont survenues quelques semaines après que le GSIM ait annoncé, au début d’août, sa décision d’imposer un blocus à Tombouctou, dans le sillage de la reconfiguration sécuritaire en cours autour de «la ville aux 333 saints», inscrite au Patrimoine mondial de l’humanité.

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali « Minusma », poussée par la junte au pouvoir à quitter le pays, vient d’abandonner deux camps proches de Tombouctou, ceux de Ber et Goundam, transférés aux autorités maliennes, une prise de contrôle par l’Etat malien qui a donné lieu à des combats avec les djihadistes, mais aussi à des accrochages avec les ex-rebelles touareg.