En réponse au récent message d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), le ministère français des Affaires étrangères a exigé mercredi la libération des otages retenus au Sahel. Dans son adresse, AQMI avait notamment accusé la France de constituer un obstacle aux négociations pour la libération des otages.
Par le biais d’un média mauritanien en ligne, l’organisation terroriste s’était exprimée dans une vidéo en s’en prenant directement à la France. Le groupe armé affirme avoir proposé à Paris de débattre de la libération des 4 français enlevés en septembre 2010 au Niger. Mais, le gouvernement français aurait continué à faire la sourde oreille depuis un an maintenant, d’après AQMI. Dans le même film, le groupe terroriste s’est dit toujours favorable aux négociations. Du côté de l’Hexagone, les Affaires étrangères se sont empressées de réagir. «Les autorités françaises continuent d’exiger la libération sains et saufs de nos compatriotes retenus en otages au Sahel et sont pleinement mobilisées pour parvenir à ce résultat », a affirmé le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay. Une déclaration conclue par une mise en garde aux « ressortissants français qui se trouvent au Sahel » pour rester vigilant aux divers risques encourus dans cette région, où vivent quelque 30.000 français.
En tout, 9 ressortissants français sont retenus par différents groupes islamistes en Afrique, dont un en Somalie. Au Sahel, les otages français sont au nombre de 8, dont 4 salariés du géant du nucléaire Areva qui ont été victimes d’un rapt au Niger. En novembre 2011, ce sont deux autres ressortissants français qui ont été enlevés au Nord-Mali. Ces 6 otages sont entre les mains d’AQMI. Les deux derniers ont été capturés les 20 novembre et 19 décembre 2012 respectivement par le MUJAO dans l’ouest du Mali et Ansaru dans le nord du Nigeria.