Une récente vidéo de 3 diplomates algériens, faits otages par le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) depuis avril dernier, a été publiée par Alakhbar, un organe de presse mauritanien. Sur cet enregistrement, ils sollicitent l’aide du président algérien en vue de leur libération.
Au début 2012, ils ont commis le crime de rester fidèles à leurs postes au consulat d’Algérie à Gao au Nord-Mali, alors que la ville basculait entre les mains des forces rebelles. Peu de temps après ce changement de régime, les trois diplomates algériens ont été enlevés par le MUJAO qui les retient dans un lieu secret, jusqu’à la date d’aujourd’hui. Ils ont été montrés sur la vidéo, assis par terre et encadrés par des hommes armés. Néanmoins, les diplomates paraissent en bonne santé. Bien que les paroles du premier otage sont est inaudibles. Dans un autre message, un deuxième diplomate déclare : « nous appelons monsieur le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika à trouver une solution à notre situation, en acceptant les conditions de la jama’a (groupe des ravisseurs) pour qu’on puisse revenir à nos familles ». Ce dernier a ensuite raconté les circonstances de l’enlèvement. Selon son témoignage, la diplomatie algérienne les avait sommés de rester sur place pour assurer le service envers la diaspora, comme pour rappeler au gouvernement algérien sa responsabilité dans cette triste histoire. Pour finir, le troisième et dernier otage a également pris la parole pour solliciter à nouveau l’implication du chef d’Etat algérien dans cette affaire.
D’après le journal électronique Alakhbar, cet enregistrement daterait du mois de novembre dernier. En tout cas, ce genre d’appel à l’aide ne doit pas être pris à la légère, car les islamistes du MUJAO pourraient avoir la gâchette facile. Pour preuve, ils auraient exécuté le vice-consul algérien en septembre dernier, après l’expiration de 3 ultimatums successifs adressés par les ravisseurs au gouvernement algérien. L’organisation terroriste exigeait la libération de certains membres d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) détenus par les forces algériennes en contrepartie de la remise en liberté du vice-consul.