Dans la nuit de mardi à mercredi, une attaque a ciblé les locaux des services de renseignement à N’Djamena, la capitale du Tchad, entraînant un bilan tragique en pertes humaines, selon les autorités tchadiennes. Le gouvernement tchadien a accusé des individus affiliés au Parti socialiste sans frontières (PSF), dirigés par l’opposant Yaya Dillo, d’être responsables de cette attaque.
Le ministre tchadien de la Communication, Abderaman Koulamallah, a déclaré dans un communiqué rendu public ce mercredi que la situation était désormais sous contrôle. Il a affirmé que les personnes impliquées dans cet acte ont été soit appréhendées, soit sont activement recherchées et seront traduites en justice.
Des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place autour du siège du PSF à N’Djamena, et l’accès à l’Agence nationale de sécurité de l’État est fermé. Cette attaque survient après l’arrestation du secrétaire aux finances du PSF, accusé par le gouvernement d’avoir planifié une tentative d’assassinat contre le président de la Cour suprême.
Le 19 février, le président de la Cour suprême du Tchad, Samir Adam Annour, avait échappé de justesse à une tentative d’assassinat, un acte vivement condamné par le président de transition, Mahamat Idriss Deby.
Yaya Dillo, opposant au président de transition Mahamat Idriss Deby Itno et cousin de ce dernier, a rejeté les accusations de tentative d’assassinat, qualifiant l’incident de mise en scène. Cette attaque survient peu après l’annonce du calendrier de l’élection présidentielle au Tchad, prévue pour le 6 mai. Le président Déby ainsi que Yaya Dillo ont exprimé leur intention de se présenter à cette élection.