Algérie : L’Armée fait main basse sur l’élection présidentielle de 2024

La prochaine élection présidentielle, prévue en décembre 2024  en Algérie, promet d’être une scène de théâtre politique où les jeux du pouvoir se jouent en coulisses dans les bureaux de l’armée nationale populaire algérienne (ANP). 

Alors que les citoyens se préparent à exprimer leur voix dans les urnes, il est devenu de plus en plus apparent que ce sont les intérêts de l’armée qui pourraient finalement dicter le sort du prochain président.

Une liste de futurs candidats à la présidentielle, présentée au général Saïd Chengriha, chef de l’ANP, comprend Abdelkader Bengrina, Louisa Hanoune, Zoubida Assoul, Ramtane Lamamra et Boualem Boualem.

Les militaires sont fortement impliqués dans le processus de sélection des candidats à la présidence, favorisant ceux qui sont enclins à maintenir des liens étroits avec l’armée et à protéger ses intérêts.

Au centre de l’attention se trouve le président actuel, Abdelmadjid Tebboune, dont le mandat touche à sa fin. Des informations circulent selon lesquelles l’armée cherche à placer l’un de ses propres alliés à la tête du pays, quelqu’un qui serait prédisposé à soutenir ses intérêts et à maintenir le statu quo politique en place.

Pour le cas Boualem Boualem, directeur de cabinet de la présidence de la République, les hauts gradés de la grande muette ont décidé de le garder à son poste en tant que gardien du temple El Mouradia. 

Depuis des décennies, l’armée exerce une influence considérable sur les affaires politiques du pays, souvent en opérant dans les coulisses pour façonner les résultats des élections et maintenir son emprise sur le pouvoir. 

Selon des analystes, les alliances politiques secrètes visent à assurer la victoire du candidat soutenu par l’armée.

Actuellement, le désir d’éjecter l’actuel  président après un seul mandat, serait influencé par les ambitions personnelles du général Saïd Chengriha de prendre le monopole du pouvoir présidentiel. 

Une machine médiatique est mise en marche par les services secrets algériens pour le contrôle des médias et la censure de l’information afin de façonner l’opinion publique et de minimiser la critique de leurs actions.