L’Espagne va débloquer sa coopération bilatérale avec le Mali. Celle-ci avait été gelée à la suite du coup d’Etat militaire du 22 mars dernier. De passage à Bamako le week-end dernier, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo, a annoncé cette nouvelle à l’issue de son entretien avec le chef d’Etat malien par intérim, Dioncounda Traoré.
En fait, le Royaume d’Espagne avait conditionné la reprise de sa coopération avec l’Etat ouest-africain : l’organisation des élections présidentielles était sa seule exigence. Bien que ce scrutin ne se soit pas encore tenu, l’Espagne a estimé que l’établissement de la feuille de route suffit à dégeler la coopération. D’après M. Garcia-Margallo, ce plan vers les élections octroie au gouvernement de transition une « légitimité suffisante ». Le chef de la diplomatie espagnole a tenu à apporter une précision capitale : l’Espagne n’a jamais arrêté son aide humanitaire en faveur du Mali.
A présent que les échanges ont repris, l’Etat européen entend s’investir encore plus pour le bénéfice de son partenaire ouest-africain. Aussi, prendra-t-il part à la mission de l’Union Européenne ayant pour but de former les forces armées maliennes. A côté de cela, l’Espagne est disposée à soutenir le gouvernement malien dans la lutte contre le terrorisme et la mise en place d’un comité de dialogue inclusif. Enfin, le Royaume est prêt à prendre part à l’organisation proprement dite des élections maliennes. Ainsi, cette visite permettra à l’Espagne d’évaluer les moyens qu’elle peut mettre à la disposition du Mali.
La visite du ministre des Affaires étrangères au Mali entre dans le cadre d’une tournée sahélienne. Avant d’atterrir à Bamako, M. Garcia-Margallo est passé par le Niger. Et, après le Mali, il s’est envolé pour la Mauritanie.