Contrairement à ses premières intentions, la France a décidé de traquer les islamistes armés dans les montagnes du nord-est du Mali. Ce, dans le cadre de l’opération « Panthère IV », qui fait également partie de Serval.
Après la libération de Tombouctou, Gao et Kidal, les trois principales villes du nord du Mali, plusieurs autorités françaises avaient clairement déclaré que les forces françaises n’iraient pas chercher les djihadistes dans leurs caches montagneuses. Mais, quelques semaines plus tard, l’Hexagone fait volte-face, émue sans doute par la tragique disparition d’Harold Vormezeele, un de ses soldats tué à 50 km de Tessalit. Ainsi, au courant de la semaine, la France a entamé l’opération Panthère IV. Objectif : « fouiller, rechercher le contact, fixer l’ennemi et le neutraliser », a précisé le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l’armée française. Cette opération, qui est la fille de Serval, se déroule dans la zone de l’Adrar des Ifoghas. D’après les explications du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ce massif montagneux est le dernier « réduit des djihadistes et de toutes les bandes qui sont dans le secteur ». Quoi qu’il en soit, là haut sur la montagne, la guerre semble beaucoup plus difficile qu’à basse altitude. Ainsi, certaines sources font état de la violence des affrontements qui se sont soldés par la mort de dizaines d’éléments d’Aqmi et des autres groupes djihadistes.
Jusque-là, très peu d’informations officielles filtrent. Il semble que les forces tricolores et maliennes soient opposées à des centaines de combattants islamistes déterminés. Ce revirement ne fait qu’augmenter l’inquiétude de certains observateurs sur un possible enlisement du conflit dans le Nord du Mali. Comme quoi, il est plus facile de commencer une guerre que de la terminer.