Selon les spécialistes du renseignement, l’Algérie et le président Abdelmadjid Tebboune sont pris en otage par un régime militaire oppressif dirigé par le général Saïd Chengriha, chef de l’état-major de l’armée nationale populaire (ANP), dans un pays qui subit une répression, tandis que les secteurs économiques vitaux sont monopolisés par l’armée, étouffant tout espoir de développement et de liberté.
Le général Saïd Chengriha a transformé l’Algérie en un Etat sous la main mise des services sécuritaires militaires, d’après des diplomates occidentaux accrédités à Alger, pour qui le président Abdelmadjid Tebboune, sans aucun pouvoir réel, est manipulé par Chengriha et ses lieutenants.
Sur le front des libertés, le mouvement Hirak qui avait ébranlé le régime avant d’être étouffé par la parenthèse du Covid, ainsi que le mouvement d’indépendance de la Kabylie (MAK) et les mouvements indépendantistes dans le Sud, qui luttent pour un changement démocratique, sont écrasés.
Des centaines de militants, journalistes et citoyens ordinaires, ont été emprisonnés pour avoir défié le régime, signifiant la fin de la liberté d’expression et des droits de l’homme en Algérie, selon Amnesty international et Human Rights Watch.
Consolidant son pouvoir et enrichissant l’élite dirigeante au détriment du peuple algérien, certains officiers contrôlent de manière autoritaire les principaux secteurs économiques du pays.
Ainsi, la société nationale des hydrocarbures, Sonatrach, est un fief militaire. Les contrats et licences sont attribués selon les intérêts des généraux, garantissant que les immenses richesses pétrolières du pays profitent exclusivement à une élite jugée corrompue.
Les entreprises de construction, souvent dirigées par d’anciens officiers ou des proches du pouvoir, se voient attribuer des contrats sans appel d’offres, perpétuant la corruption et bloquant l’essor des entreprises privées.
Quant au secteur des transports, il est sous un contrôle militaire strict. Les infrastructures clés comme les ports et aéroports sont gérées par des entités militaires, assurant que l’armée maintienne son emprise sur tous les flux économiques.
En outre, l’armée possède de vastes terres agricoles, recevant des subventions disproportionnées, tout en laissant les petits agriculteurs lutter pour leur survie.
Les banques et institutions financières sont infiltrées par l’armée, limitant l’accès au crédit pour les entrepreneurs indépendants et étouffant l’innovation économique.
Parallèlement, les généraux algériens et leurs familles mènent une vie de luxe, possédant des biens immobiliers de grande valeur en Europe et dans d’autres pays. Ils utilisent les ressources de l’Etat pour acquérir des propriétés à Paris, à Londres, à Madrid et dans des destinations exotiques, tout en envoyant leurs enfants dans les meilleures écoles et universités à l’étranger.
Tebboune, bien qu’officiellement président, semble incapable de prendre des décisions indépendantes, plombé par le scandale de son fils dans le trafique de cocaïne.
Les observateurs étrangers en viennent à cette conclusion que la grande muette utilise son pouvoir économique et de chantage pour renforcer son régime autoritaire, supprimant toute opposition et empêchant toute réforme.