Selon l’armée tchadienne, le responsable islamiste Mokhtar Belmokhtar aurait été tué dans le massif des Ifoghas au nord du Mali. C’est dans la même montagne que serait mort, quelques temps plus tôt, Abou Zied, le chef d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI).
D’entrée de jeu, il faut reconnaître que le flou règne sur la disparition de cette haute figure du Jihad. Quoi qu’il en soit, le Tchad en est sûr, Mokhtar Belmokhtar est bel et bien mort : « les forces tchadiennes au Mali ont détruit totalement la principale base des jihadistes dans le massif de l’Adrar des Ifoghas, plus précisément dans la vallée de d’Ametai », a déclaré samedi l’état-major tchadien par le biais d’un communiqué. Toutefois, cette information n’a pas encore été confirmée par les forces armées françaises. S’il est vraiment mort, l’histoire retiendra de Mokhtar Belmokhtar qu’il a été le principal responsable de l’attaque contre le site gazier algérien d’In Amenas. Lors de cette attaque, 37 étrangers de 8 nationalités différentes étaient présents sur le site, selon les renseignements algériens. Le chef islamiste était accompagné d’une brigade de 32 éléments, dont 29 ont perdu la vie au cours de l’opération tandis que 3 ont été arrêtés. Avant de former sa propre brigade, il a été le leader d’AQMI. Mais, suite à une divergence au sommet de l’organisation terroriste, il a préféré se retirer. A maintes reprises, Mokhtar Belmokhtar a menacé la France de représailles suite à l’implication de son armée dans la reconquête du Nord Mali.
Par ailleurs, le Tchad veut vraisemblablement profiter de cette guerre pour redorer le blason de son armée. En dehors de l’annonce concernant la mort de Mokhtar Belmokhtar, le président Idriss Déby a affirmé qu’Abou Zyed a été tué par des éléments tchadiens. Encore une fois, Paris n’a pas confirmé les propos de N’djamena.