Le Conseil de sécurité des Nations Unies a exprimé jeudi sa préoccupation par rapport à la circulation des armes de la Libye vers d’autres Etats limitrophes et au devenir des milliers des prisonniers des milices dans le même pays.
D’après la résolution adoptée par l’ensemble des 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU, ceux-ci « se déclarent préoccupés par la prolifération illicite dans la région d’armes et de matériel connexe de tout type provenant de Libye, en particulier d’armes lourdes … et de missiles sol – air portables ». Dans la suite, l’organe décisionnel des Nations Unies a particulièrement mis l’accent sur « les répercussions négatives (que cette situation) a sur la paix et la sécurité régionales et internationales ». Par la même occasion, cette résolution sert de renouvellement au mandat de la mission onusienne en Libye. La présence de cette force de stabilisation est plus que nécessaire dans un environnement miné par du matériel militaire. Ce flux d’armements s’est amplifié avec la fin du régime du guide libyen, comme l’a indiqué l’ambassadeur britannique Mark Lyall Grant devant les médias : « nous savons qu’immédiatement après la chute de Kadhafi, beaucoup d’armes sont allées au Mali et au Niger ». Ce diplomate avait même commencé par évoquer « des mouvements d’armes sortant de Libye par les frontières sud à destination des pays de la région ». Néanmoins, le devenir exact de ces armes reste inconnu. Par ailleurs, le Conseil de sécurité a permis au gouvernement libyen d’acquérir « du matériel militaire non létal » pour sa police. A noter que la Libye reste sous embargo d’achat d’armes.
Enfin, le Conseil de sécurité a déclaré son inquiétude suscitée « par les informations faisant état de représailles, de détentions arbitraires, d’emprisonnement illégaux, de mauvais traitements, de tortures et d’exécutions extrajudiciaires qui ne cessent de lui parvenir ». De ce fait, il a demandé à ce que « les détenus soient placés sous l’autorité de l’Etat » et exige « la libération de tous les ressortissants étrangers détenus illégalement en Libye ».